Personne ne peut rester insensible lorsqu'une personne renferme une gamme d'émotions si intense qu'un jour, il va à l'école et décide de sortir sa haine sur un peu tout le monde autour de lui. Ce qui c'est produit au Collège Dawson est un symptôme d'une société malade. Que se passe-t-il? Pourtant nous ne sommes pas Américain... notre société, notre culture n'est pas basé sur un culte du révolver.
Dans cette tragédie, Anastasia De Sousa 18 ans a subit malgré elle la colère de Kimveer Gill. Bien entendu, les média ont pointé du doigt la culture gothique. Un coupable doit être trouvé! Et si ce coupable était justement Gill? Pourquoi ne pouvons-nous pas juste se dire qu'il avait un problème émotionnel intense, qu'il n'a pas prit la responsabilité de le régler et qu'il a choisit d'exploser de la sorte? Il ne faut pas excuser la tragédie et jeter le blâme sur quelque chose d'autre.
Bonne journée à tout le monde
2 commentaires:
Le vendredi 15 septembre 2006
DE LA GUITARE AU FUSIL?
La musique qu'écoutait Gill n'aurait pas entraîné ses crimes
Émilie Côté
La Presse
« Metal and goth kick ass », a écrit Kimveer Gill sur son site Internet. Le Lavallois de 25 ans disait vouloir mourir comme Roméo et Juliette. Il écoutait des groupes comme Judas Priest, Megadeth ou Marilyn Manson, et d'autres formations dites heavy ou black metal. Rien à voir avec le crime qu'il a commis, insistent des adeptes du gothique autant que des experts.
« Ce n'est pas un gothique. Il écoute du métal, comme Cradle of Filth et Dimmu Borgir. C'est un métal qui dit tripper sur le gothique », fait valoir Mélanie Thérien, employée de la boutique Diabolik, située sur l?avenue du Mont-Royal.
« Nous aimons le macabre, mais pas le morbide, poursuit la jeune femme de 28 ans. Les personnes gothiques ne sont pas violentes. Elles sont renfermées sur elles-mêmes, mais pas agressives. Et il n'y a pas de mentalité, de valeur et de revendication goth. »
La musique et la mode gothiques sont apparues à Londres, à la fin des années 70. « C'était des gens néo-romantiques inspirés de l'époque victorienne, explique Richard Goulet, propriétaire de la boutique Cruella. Dans la culture goth, le jeune se sent différent, artiste, poète. Il se pose des questions sur la vie. »
Il y a une quête de romantisme, une fascination pour la mort. « Une vision sombre de soi-même et de la société, poursuit Antoine Durafour, auteur du livre Le milieu gothique. Cela s'exprime par la musique, la manière d'être et de s'habiller. Il y a un plaisir esthétique. »
Le look gothique n'est pas négligé. Plutôt très soigné : corsets, bijoux à évocation religieuse, vêtements en velours, en cuir, longues redingotes, etc. Ce qui ne correspond pas à l'allure de Kimveer Gill (mohawk, trench coat, bottes d?armée). « Autant un punk et un gothique qu'un homme d'affaires peuvent porter un trench coat. Depuis hier, les gothiques ont le dos large ! » déplore Mélanie Thérien.
Kimveer Gill a déjà été membre du site Goth Metal World. Des groupes comme Paradise Lost et Theater of Tragedy sont associés au goth metal. « Mais il y a 20 ans, le gothique et le métal étaient deux styles de musique complètement différents », fait valoir Wade Nelson, doctorant de l'Université McGill qui s'intéresse à la musique populaire et aux communications. The Cure et Bauhaus étaient associés à la mode gothique, alors que Black Sabbath, par exemple, était heavy metal. Deux styles de musique, deux looks. « La seule chose qu'ils avaient peut-être en commun est la noirceur. »
La musique gothique dégage du désespoir, alors que le métal exprime de la colère, poursuit Éric Lacourse, sociologue à l'Université de Montréal. « Mais la plupart des groupes métal ont des valeurs égalitaires, souligne-t-il. Ils présentent la violence pour la dénoncer. »
Dans sa thèse de doctorat, M. Lacourse a voulu voir si le heavy metal était la source d'idées suicidaires. La réponse est non. « Il y a des corrélations, surtout chez les filles, mais pas de causalité. Il faut faire attention quand on fait un lien entre la musique et le comportement. »
Que Kimveer Gill ait été gothique ou métal n'a aucune importance, poursuit Wade Nelson. « C'est la solitude qui mène quelqu'un à faire un geste pareil. Ce n'est pas la musique. Les gens vont vers une musique qui leur parle. Quand les gens vivent une rupture amoureuse, ils écoutent de la musique triste », illustre-t-il.
Bonjour,
Oui je suis en total accord.
Les médias ne le considère pas comme le fautif, mais comme un héro!
C'est désolant.
Merci bien,
Maxlam
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