*suite à un commentaire dans le post "Les armes"
IV-B
Bien à vous...
J'ai décidé de prendre la liberté d'écrire vainement quelques mots pour qu'ils puissent se perdre dans le vent. Rien ne vous oblige à écouter un mélancolique délaissé, mais permettez à mes doigts de valser sur le clavier pour exorciser ma tristesse d'une nuit sans lune.
La pluie est fraîchement tombée que déjà les cigales chantent sous un ciel aussi obscur que mes pensées. À peine je peux fermer les yeux qu'une armée de souvenir vient m'envahir. Comme un désespéré, je cherche vainement à saisir la joie qui m'entoure mais je me rends compte qu'à la place, je m'engouffre. Mon jardin est présentement couvert d'un marécage boueux et sinueux où seuls les corneilles et les vautours volent dans un ciel aussi sombre que mon sang. Je sais très bien que ce marécage n'est que brouillard et qu'il se dissipera au lever du jour... mais c'est ce soir que j'ai envies de me promener dans ce jardin; respirer ces fleurs que j'aime et regarder voler les papillons. Au lieu de cela, je respire mes pleurs et je regarde voler les barreaux de ma prison.
La fraîcheur est maintenant ma seule amie qui puisse me consoler de mon angoisse car ce soir, même la lune ne peut ce joindre à mes plaintes. Ce soir, entendrais-je seulement les cris des anges où voierais-je enfin leurs blessures qui les font tant souffrir? Qu'ils se joignent à moi pour chanter leurs tristesses et ainsi offrir aux âmes chagrinées un orchestre digne de leurs douleurs. Vous reste-il une larme pour apaiser ma soif? Vous reste-il un coeur pour apaiser ma faim? Personne ne peut me nourrir dans le désert marécageux où je me trouve.
Je crois à présent que le fou que je suis a fini de conter ses étourderies. Maintenant, il va se retirer pour remettre son masque et continuer sa journée.
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