vendredi, septembre 05, 2008

Fin du monde dans 5 jours

Pour faire suite à un récent billet, des chercheurs se sont liés à la cause du théoricien allemand du chaos Otto Rössler pour mettre des bâtons dans les roues de Cern pour son projet du LHC. Vous savez, la création du Big Bang.

Selon eux, il y a un risque de fin du monde. J'avoue que créer des trous noirs sur notre planète alors qu'on ne maîtrise pas le sujet est un brin aventureux. Doit-on crier à l'apocalypse tout de suite? Peut-être que cet expérience va débalancer les pôles de notre planète et que la fin du monde de 2012 débutera avec les expériences de Cern.

Au pire, que peut-il arriver?

1 commentaire:

korbeau a dit...

Pas d'apocalypse en vue

La fin du monde aura-t-elle lieu le 10 septembre? Non, disent des chercheurs européens réunis pour répondre aux inquiétudes que suscite la mise en oeuvre, mercredi prochain à la frontière franco-suisse, du plus grand accélérateur de particules au monde, le grand collisionneur de hadrons (LHC).

L'expérience, basée sur des collisions de protons dans le LHC, vise à recréer sur Terre les conditions de l'univers immédiatement après le big-bang, une gigantesque explosion qui serait à l'origine de l'expansion de l'Univers.

Des physiciens ont mis en garde les autorités sur les risques d'un tel procédé, craignant que ces collisions provoquent l'apparition de minuscules trous noirs, qui, en grandissant, absorberaient toute la matière qui les entoure et finirait par engloutir notre planète.

L'inquiétude est telle que des chercheurs européens, réunis autour du théoricien allemand du chaos Otto Rössler, ont déposé une plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme sur ce qu'ils considèrent comme un risque de fin du monde. Ils ont été déboutés le 29 août dernier.

Comme deux moustiques qui se télescopent

Toutefois, ces craintes ne seraient pas fondées. Un rapport des physiciens du Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) écarte toute menace pour l'humanité. « Si des particules en collision au LHC avaient le pouvoir de détruire la Terre, nous n'aurions jamais eu la chance d'exister », lit-on dans le document.

Selon ces experts, « chaque collision d'une paire de protons dans le LHC dégagera une énergie comparable à celle de deux moustiques qui se télescopent, si bien que chaque trou noir ainsi produit serait bien plus petit que ceux connus des astrophysiciens ». Ces trous ne pourraient donc pas croître dangereusement, comme le redoutent certains physiciens.

En 2003, une première évaluation effectuée par les mêmes chercheurs concluait à l'innocuité des expériences qui doivent être réalisées au LHC.

Le grand collisionneur de hadrons

LHC est un anneau d'une circonférence de 27 km refroidi à -271,3 °C qui doit détecter la brique ultime de la structure fondamentale de la matière. Il s'agit d'une particule appelée boson de Higgs, dont l'existence est prédite par la théorie physique depuis plus de 40 ans, sans avoir jamais été observée.

Cet instrument scientifique permettra aux physiciens d'étudier les plus petites particules connues. Deux faisceaux de particules subatomiques de la famille des « hadrons » (des protons ou des ions de plomb) circuleront en sens inverse à l'intérieur de l'accélérateur circulaire, emmagasinant de l'énergie à chaque tour.

En faisant entrer en collision frontale les deux faisceaux à une vitesse proche de celle de la lumière et à de très hautes énergies, le LHC recréera les conditions qui existaient juste après le big-bang.

Le projet, qui a commencé il y a 14 ans, a mobilisé quelque 10 000 scientifiques d'une centaine de pays.

Source: Radio-Canada.ca avec Agence France Presse