Malgré tout, il demeure ton père

J'aurais jamais pensé étiqueter un autre billet sous "Père".

Oui, il est tard mais je viens d'arriver de l'hôpital; le père de Minnie est entré d'urgence sur l'heure du souper. J'ai comme une sensation de déjà vu - les médecins ne lui laisse pas un an et à voir son état, y'a pas grand monde qui pense qu'il va se rendre à cet été.

J'ai réellement l'impression de revivre ce que j'ai vécu avec mon père. Je ne parle pas d'émotions reliés à tout ça (c'était ma deuxième fois que je le voyais) mais l'ambiance générale; l'hôpital, l'attente, les infirmières qui ne savent pas trop quoi dire, le lit d'hôpital, les petites blagues du malade quand il a un semblant de déjà mieux... c'est quand même étrange que tout ce qui se déroule semble être une copie conforme de ce que j'ai eu à vivre sauf qu'aujourd'hui, c'est Minnie qui doit passer au travers de tout ça mais contrairement à moi, elle n'a pas 5 ans à marcher dans la maladie de son père mais quelques mois. Était-ce ça, le TOC TOC que j'ai entendu de l'urne?

Je crois que le mieux que je puisse faire, c'est quand même de la supporter et de l'aider dans cette épreuve. Sans lui dire comment j'ai vécu tout ça mais la réconforter en lui démontrant que je comprends ce qu'elle vit.

On réalise qu'on est pas grand chose parfois...