mercredi, août 24, 2005

Que reste-il de moi sinon un souvenir ?

Je vis comme tout humain normal tente de vivre; je me débat dans cette boue visqueuse qu'est la vie sans trop m'attendre à des aventures extraordinaires. J'ai ma routine, mon travail, mes amis et ma vie. Je suis une image dans un livre, une respiration de plus sur la terre qui fait circuler les vents de la planète sans que Gaïa ne prête aucune attention à mon existance.

Je suis sans plus. Je reste toujours avec ma solitude malgré que des millions de gens m'entour. Je regarde autour pour prendre conscience de ce qui est extérieur à moi et je vois que des répliques d'humains qui ont leurs routines, leurs travails, leurs amis et leurs vies. Je vois des images dans un livre où le vent de cette terre n'est issue que par la respiration de ces millions d'individu.

Je traverse la vie de milliers de gens autant qu'eux croisent ma route. Je passe tel un fantôme dans l'existance d'une personne un cours instant dans sa vie pour être par la suite oublié. Je suis arrivé aussi discrètement que je suis partie. Je pense à Carole, Guylaine, Steeve, Marc, Josée, Michaël... Je pense que j'ai entré dans la vie de certaines personnes. Je pense que j'ai sorti de la vie de certaine personne. Parfois c'est moi qui est parti, d'autre fois c'est eux qui m'ont sortie. Je reste quoi pour eux? Je reste qui pour ceux qui sont présentement sur la route de ma vie actuelle? Qui se souviendront de moi et qui m'oubliera? Qui m'a déjà oublié? Qui cherche à m'oublier?

Ces gens, ma vie en est remplis et plus le temps passe, moins ces gens sont dans mon présent et je me retrouve une fois de plus solitaire avec ma personne. À regarder ces images qui me tue en m'effaçant de leur mémoire le souvenir de mon existance dans un passé qui leur appartient mais je ne vois pas d'images qui pleure leur passé de ma présence près d'eux. Qui suis-je de toute façon pour penser ainsi? Pour espérer que quelqu'un s'accroche à mon image pour que je vive un peu? Je ne suis qu'une image, un égregore qui tente qu'on ne l'oublis pas trop vite.

Et je partirais sans fanfard ni trompette et personne sur le quai pour me retenir ou me rappeler qu'ils ont besoin de moi dans leurs présent... seulement besoin de moi dans leur passé pour que lors des jours pluvieux, ils puissent s'accrocher sur une pensée qui les fait sourir. Je vous le dis, à mon départ que restera-t-il de moi sinon qu'un souvenir?

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Je crois que tu n'es pas le seul à penser comme ça... mais un souvenir est mieux que rien... Fais attention à toi, je veux avoir quelqu'un à qui montrer tout l'allemand que j'apprends ici!

korbeau a dit...

...merci nancy....

korbeau a dit...

Merci Josée pour l'article. Je vais déplacer ton commentaire sur un post bien à lui. xxx