C'est son reflet dans ma fenêtre qu'elle m'apparaît
Vêtue d'une robe de nuit aussi blanche que le lait
D'un air triste, elle me pointe du doigt
Je me retourne et elle n'est plus là.
Chaque nuit, lorsque je me lève et que je passe devant ma fenêtre
Elle est là qui me regarde d'un air bête
Un frisson me parcourt à chaque fois
De peur qu'elle me pointe encore du doigt.
Elle doit avoir 9 ou 10 ans
Les cheveux long d'un blond éclatant
Aucun son ne sort de sa bouche
Juste y penser me donne la frousse.
Un soir d'orage, alors que l'électricité menace de quitter
Ma télévision s'est mise à gricher
Une voix féminine se détacha du bruit
« Je veux te toucher» qu'elle m'a dit.
Je la vois maintenant articuler ces mots sans bruit au travers de ma fenêtre
« Je veux te toucher » qu'elle dit silencieusement à mon être
Je ne dors pratiquement plus dans mon lit
Je ne fais qu'observer la fenêtre de ma chambre, où elle me regarde toute la nuit.
Un soir d'orage, comme celui-ci
J'ai réussi à mieux comprendre ce qu'elle m'a dit
Au son d'un tonnerre où l'éclair la fît apparaître presque matériel
Elle me pointa du doigt et dit d'une voix irréel
« Je veux te tuer »
Depuis un an que je passe devant ma fenêtre
Son reflet me guête, toujours aussi menaçant
J'ai peur de l'existance de cet être
De ce fantome assoifée de sang.